DIFFICILE DE TROUVER UN NOM A CETTE DEFAITE

5 octobre 2020 – Vincent Lamarque

Dans le sport, quel qu’il soit, nous avons l’habitude de nommer des défaites ou tout du moins, de leur trouver un adjectif, lorsque nous sommes dans le camp des perdants. Défaite encourageante, défaite rageante, défaite évitable, défaite cruelle… peu importe celui que chacun voudra trouver à celle de notre équipe ce samedi, elle est un peu tout à la fois !

Après deux premiers paniers inscrits dans la peinture, l’équipe va se mettre sur de bons rails offensivement tout en montrant dès la première séquence qu’il ne sera pas facile pour notre hôte d’aller lui-même rentrer dans la nôtre ! En s’appuyant sur une défense très agressive, coupant toutes les lignes de passes adverses et les relations extérieurs-intérieurs, nous pouvons dire que l’entame était plutôt bonne (0-4, 2e). Puis vint le début du récital Issife Soumahoro.
Avec une première banderille lointaine, il ouvrait son compteur de tirs primés (3-9, 4e). Pourtant, ce sont les Drômois qui vont petit à petit revenir à égalité grâce à de nombreux lancers francs tirés mais convertis dans un pourcentage qui nous laissait encore maîtres de la situation (9-9, 6e).
Le match, très physique, était aussi le théâtre de nombreuses maladresses de part et d’autre qui venaient ternir la qualité du match.
A l’orée de la fin de ce premier quart, notre adresse allait faire douter nos adversaires et nos quatre tirs primés de suite creuseront un premier écart (12-21, 9e). L’avantage après les dix premières minutes était logique tant St-Vallier éprouvait les pires difficultés à nous mettre réellement en danger (14-21, 10e).

S’appuyant encore sur nos (trop) nombreuses pertes de balles, les locaux parvenaient à rester au contact. Puis ce fût un petit trou d’air offensif, résultat de nouveau de quelques pertes de balles mais aussi d’une défense devenue plus efficace côté Drômois. Malgré une grosse débauche d’énergie défensive de la part de nos garçons, très souvent sanctionnés, l’attaque restait quelque peu en panne et mettre le ballon à nos « gros » dans de bonnes conditions devenait de plus en plus compliqué (20-25, 14e).
Le duo Ghezala-Soumahoro venait alors s’occuper de nourrir le tableau d’affichage pour recreuser un nouvel écart (21-30, 15e). Malgré notre domination au rebond à ce moment là de la partie, les prises de balle offensives n’étaient pas suivies de points et les deuxièmes chances très peu converties (28-34, 17e). Notre défense efficace privait le maître à jouer local de son exercice favori, la passe !
Trouvant peu de solutions sur demi-terrain, les locaux s’en remettaient à une avalanche de lancers francs tirés (20/29 à la mi-temps…) mais bien heureusement pour nous peu convertis ! C’est donc avec un dernier primé sur le buzzer, qui faisait suite à un caviar délivré par Tommy Ghezala, que notre Issife Soumahoro clôturait la première période (36-42, 20e).

A défaut de prendre un avantage conséquent qui n’aurait pas été immérité au vu de la physionomie de la première période, nous étions tout de même toujours devant. Mais malheureusement, derrière leur massif intérieur, les Drômois vont se réveiller et nous assommer dès l’entame de ce troisième quart !
Le 14-0 infligé par les locaux portait du coup leur avantage à +8 et nous mettait un énorme coup derrière la tête. Comme évoqué, c’est par Pape Beye que les locaux vont appuyer là ou ça fait mal. Réussissant à isoler leur intérieur, les duels tournaient à l’avantage du joueur local inscrivant dans ce laps de temps très court 11 points sur les 14 de son équipe (50-42, 24e).
Ce n’est qu’au bout de cinq minutes dans cette période que les premiers points seront inscrits par notre capitaine, Cheick Soumaoro, montrant le chemin de la révolte à ses troupes. Très certainement galvanisé par son leader et l’énergie qu’il mettait des deux côtés du terrain, son « compère de la peinture » entamait de son côté son festival.

Ramenant dans un premier temps son équipe à hauteur pour lui faire ensuite reprendre les devants, Lionel Gaudoux faisait plus que montrer la voie et la solution. Malgré ce gros temps faible et cet énorme éclat, nous étions toujours en vie, passés que très peu de temps derrière au tableau d’affichage (57-56, 30e).

Les deux équipes ne vont désormais plus se lâcher. Avec un écart oscillant entre +3 et -3 durant tout le quart temps. Le jeu était moins haché que lors des trois premières périodes, très souvent stoppé par de trop nombreuses fautes et par voie de conséquence d’un nombre de lancers colossal (40 sur le match pour les locaux contre 10 pour notre équipe). Les attaques étaient, étant donné l’intensité défensive délivrée par les deux équipes, devenues moins fluides et le score gonflait très peu. Le plus gros écart intervenait à 1’40 de la fin avec un avantage de six points pour les locaux (73-67, 38e).

Le match était loin d’être joué et le money time allait être très chaud. Ce fût le cas puisqu’avec une nouvelle belle séquence de Lionel Gaudoux, nous allons recoller à une possession dans la dernière minute (73-70, 40e). Le dernier écart à 35 secondes du terme était encore de trois points et avec une dernière possession qui n’aboutissait pas pour notre équipe, c’est par deux lancers francs que venait se clôturer le match sur le score de 77 à 72.

Alors oui, c’est rageant mais à la fois encourageant de perdre chez un des ténors de la poule en l’ayant poussé dans ses derniers retranchements pour l’emporter. Elle était donc évitable cette défaite mais à défaut d’être cruelle, elle laissera à nos joueurs un sentiment d’amertume qui devra leur servir pour franchir encore une marche pour décrocher notre premier succès.

Certes, nous avons subi une énorme tempête, un ouragan dirais-je même de fautes et de lancers, mais une autre statistique fait mal : avec 16 rebonds offensifs, une équipe se met dans de bonnes dispositions pour remporter une rencontre.
Malgré ces efforts, les points sur deuxième chance, consécutifs généralement à ces prises, n’ont été que trop peu nombreux puisque nous n’avons inscrits que huit points sur ces situations. Ceci entraîne donc logiquement un pourcentage de réussite à deux points très bas (38%) et qui fait encore plus mal étant donné l’écart final ! Toutefois, il y a du positif à retirer de tout ceci et faisons confiance au staff et aux joueurs pour aller à Epinal Samedi prochain avec un état d’esprit très revanchard.

Le prochain match devait avoir lieu ce mardi 06 octobre à la salle Stéphane contre Mulhouse mais comme vous l’avez déjà lu, ce dernier est reporté à une date qui reste encore à confirmer à ce jour.

Nous vous donnons donc rendez-vous samedi prochain, le 10 octobre, pour un live sur notre page Facebook en direct d’Epinal face à GET Vosges.

Crédits Photos : Alicia Milliat